Ce mardi 17 mars 2020, aurait du se tenir à Namur, une soirée de lancement d'un CPA, un Conseil de politique Alimentaire, à l'initiative de la Ville de Namur et , plus précisément, de son échevine de la transition, Charlotte Mouget.
Pour les raisons de confinement que l'on connait depuis vendredi, cette soirée fera l'objet d'un report sine die.

On peut donc profiter du temps que l'on a pour réfléchir déjà à cette opportunité pour notre région. En effet, on trouve sur le site de FIAN.be, une note d'analyse qui explique bien ce concept qui commence à se décliner un peu partout en Europe et aussi en de nombreuse villes belges.

FIAN International (anciennement FoodFirst Information and Action Network), c'est la première organisation internationale qui consacre son travail à la lutte pour la réalisation du droit à une alimentation adéquate et à la nutrition pour tous.
En Belgique, l'Association travaille avec les mouvements paysans, les associations d’aide aux démunis et tous les mouvements sociaux réclamant une transition vers des systèmes alimentaires durables respectueux du droit à l’alimentation.

La note d'analyse complète est accessible en ligne dans son intégralité.

Notons entre autres choses que les Conseils de Politique Alimentaire

- visent à démocratiser la gouvernance des systèmes alimentaires, en favorisant la participation des différents acteurs des systèmes alimentaires (secteur public, représentants des producteurs, secteur privé, acteurs sociaux)

- peuvent être institués à différents niveaux de gouvernance. Que ce soit au niveau d’une localité ou d’une commune ou sur des zones territoriales plus importantes (grandes villes, régions). En Belgique, l’émergence de ces Conseils s’observe principalement au niveau des grandes villes (Bruxelles, Gand, Bruges, Liège), notamment dans le cadre de leur engagement au Pacte de politique alimentaire urbaine de Milan

- peuvent se composer de représentants et d’intervenants des différents secteurs du système alimentaire : production, consommation, transformation, distribution et recyclage des déchets. Les quotas de participation doivent être adaptés compte tenu des rapports de pouvoir entre les différents acteurs lié au système alimentaire, tels que les défenseurs de la lutte contre la faim et de la justice alimentaire, les éducateurs, les organisations sans but lucratif, les citoyens concernés, les fonctionnaires, les agriculteurs, les épiceries, les représentants des travailleurs, les organisations patronales, les transformateurs d’aliments et les distributeurs de produits alimentaires

- peuvent se configurer sous différents statuts juridiques et avoir des liens plus ou moins proches avec les pouvoirs publics : certains sont de vraies agences gouvernementales, d’autres ont été créés sur base d’initiatives gouvernementales, mais fonctionnent en totale indépendance

- peuvent n'avoir aucun financement et survivre grâce à l’énergie des bénévoles, alors que d’autres sont financés par des fonds publics ou par des dons individuels.

Malgré la grande diversité de concrétisation sur le globe, les CPA assument généralement 4 missions :

1. Ils servent de forums pour discuter de questions liées à l’alimentation, créant des espaces de dialogue où participent les différents acteurs liés à l’alimentation.

2. Ils encouragent la coordination entre différents secteurs liés à l’alimentation, de la production au recyclage.

3. Ils émettent des avis afin d’influencer les politiques publiques et réalisent un travail de suivi et de monitoring sur la mise en œuvre des politiques publiques.

4. Outre le fait de fournir des conseils stratégiques, ils sont souvent à l’origine d’initiatives concrètes qui répondent à des besoins locaux

C'est donc avec une impatience avouée que les représentants de la Ceinture alimentaire namuroise attendent de connaître la date du report de cette rencontre de lancement, sûrs qu'ils sont que cette initiative boostera la problématique locale en rassemblant les acteurs concernés.

Un Conseil de politique alimentaire à Namur

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