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Ceinture alimentaire de Namur
9 février 2021

Pas mieux pour planter le cadre

"Manger local : Comment relocaliser notre agriculture ? Avec quels produits ? A quelle échelle ?" (voir ici). C'est sous ce titre que Daphné Van Ossel (RTBf) publie ce 8 février, sur le site internet du service public, l'interview d'un trio d'experts : Marc Fischer, Philippe Baret et Nicolas Dendoncker.

Capture d’écran 2021-02-09 à 09La complémentarité des points de vue nous fait dire que nous avons là la présentation idéale du cadre dans lequel nous avons maintenant à construire notre avenir alimentaire : une perspective locale, voire régionale, et une autre européenne, à condition de réécrire les principes de la complètement dépassée PAC -politique Agricole commune- de papa.

Marc Fischer est secrétaire général de Nature et Progrès qui ne ménage pas ses efforts depuis sa fondation, pour défendre l'agriculture locale bio. Philippe Baret est doyen à l'UCL, du département Bio-ingénieur et, à ce titre, la référence sur la connaissance et l'évolution de notre agriculture de grandes surfaces. Spécialiste de l'Agriculture, des écosystèmes et de l'environnement, Nicolas Dendoncker enfin, Docteur en Géographie, est directeur du département de Géographie de l'UNamur et Coordinateur du BEES, Belgium Ecosystem Plateform.

Belle interview qui montre la complémentarité des points de vue entre une vision locale et régionale de l'autonomie alimentaire en circuits courts, et l'insertion de notre économie agricole wallonne et belge, au sein d'un marché européen très complémentaire et pouvant encore se référer à une dynamique de circuits... proches.

La tension, s'il faut en voir une, est à situer au niveau d'appréciation de l'efficacité des démarches. Changera-t-on le système avec un vrai impact environnemental en accumulant une diversité de petites initiatives ou faut-il résolument renverser le système en réorientant les politiques agricoles en place. Comme la blague bien connue, on aurait envie de dire "Les deux, mon général !".

Deux stratégies, une tenaille

Certes, la convergence des visions fera dire que si l'on peut jouer la tenaille en attaquant le problème par les deux bouts, ce sera encore mieux. Mais à titre d'acteur de terrain, quand on s'engage, il faut le faire sur le terrain où l'on est le plus compétent. Raison pour laquelle les Ceintures alimentaires ont investi le local. Une ceinture, plus une ceinture, plus une ceinture... ca fait du monde. On peut faire bouger les lignes.

Travailler sur la réorientation des productions agricoles de moyennes et grandes surfaces est un autre chantier qui correspond sans doute mieux aux acteurs tels des facultés d'agronomies où s'enseignent l'avenir de la profession et la perception des enjeux planétaires. Le propre d'un départememnt de Bio-ingénieurs. Raison pour laquelle, nous sommes convaincus de la complémentarité des points de vue développés dans cette interview qui plante bien le décor et les enjeux.

La Ceinture Alimentaire Namuroise ne peut que se réjouir de pareille vulgarisation à destination du grand public des orientations à la refondation de notre souverainté alimentaire locale. Cette sensibilisation du grand public des mangeurs ne peut que donner du poids aux revendications que nous portons, nous Ceintures Alimentaires, auprès du monde politique, pour enclencher de façon ambitieuse des politiques alimentaires résilientes, socialement et environnementalement plus justes et plus responsables.

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Cartographie des acteurs namurois

Capture d’écran 2022-03-15 à 12

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