Campagne de l'Economie sociale en Wallonie
La campagne bat son plein dans les médias généralistes. Vous l'avez vue passer sur vos écrans de télé et dans les journaux. Elle s'affiche aussi en ville, notamment auprès des nombreux points de vente en circuit court. Elle vous invite à consommer local et à soutenir les producteurs de votre région.
Premier bilan déjà pour le CADNamurois
A l'approche de la fin du premier mandat de 2 ans, le CADNamurois, le Conseil pour une Alimentation Durable à Namur présentait son bilan ce jeudi 9 février. Les nombreux citoyens présents dans la salle ont montré un vif intérêt à la conférence d'ouverture et à l'énoncé qui a suivi des fiches de recommandation et leur suivi intégré dans la politique communale. Petit retour sur cette soirée riche d'enseignements.
C'est Catherine Rousseau, représentante de la FdSS, la Fédération des Services sociaux et par ailleurs agricultrice, qui entamait la réflexion. Le Sacé, (Service Air, Climat Energie) à la manoeuvre avait en effet souhaité placer d'entrée de jeu cette priorité dans les débats : le droit à l'alimentation pour tous.
Certes, l'alimentation représente des enjeux importants dans les domaines de la santé, de l'environnement et de l'économie, notamment locale, mais le fin mot de l'affaire, c'est bien la souveraineté alimentaire : que tous et toutes aient accès à une alimentation choisie, goûteuse, saine et durable, à un prix juste. Et Catherine Rousseau de nous informer alors du paysage de l'aide alimentaire tel qu'il est organisé et qui, selon elle, ne résout en rien la précarité alimentaire des publics fragilisés. Elle évoque en conclusion plusieurs pistes dont notamment cette réflexion qui se met en place autour d'un projet de Sécurité sociale alimentaire.
Dans la seconde partie de soirée, ce sont les représentants de plusieurs secteurs au sein du CADNamurois qui sont venus présenter les 6 fiches de recommandation rédigées pour orienter une politique alimentaire locale plus durable. Ces propositions d'action ne sont pas restées lettres mortes. Le collège communal, sous la guidance de Charlotte Mouget, l'échevine de la transition, leur a donné suite de façon ambitieuse. Ainsi, il a été fait référence à plusieurs réalisations : l'acquisitions de terres agricoles, l'accompagnement à l'installation d'acteurs de terrain, notamment dans le secteur du maraîchage, une vigilance dans la rédaction des marchés publics en lien avec l'attribution de missions liées à l'alimentation locale.
Il a aussi été signalé qu'au terme de ces deux premières années, et dans un souci de plus grande participation citoyenne encore, le nombre de représentants des secteurs passera de 16 à 24. Il y a donc des postes à pourvoir qui font dès à présent partie d'un appel à manifestation d'intérêt. Tous les renseignements seront disponibles tout prochainement sur le site de la Ville (https://www.namur.be/fr/ma-ville/changements-climatiques/climat-energie-et-alimentation-durable/alimentation-durable/cadnamurois).
La fin de soirée a donné l'occasion aux différents partenaires et citoyens soucieux d'une politique de relocalisation de la production alimentaire d'échanger et de réseauter. Un moment toujours important, car ainsi naissent souvent les projets de concrétisation, dans ce genre de rencontres. La Ceinture alimentaire namuroise était très satisfaite de compter plusieurs de ses membres présents à cette occasion.
Ca bouge côté "Réseau local structuré pour nourrir Namur"
La CAN, la Ville de Namur et le CPAS de Namur portent conjointement le projet « Un réseau local structuré pour nourrir Namur » dont l’objectif est de relocaliser les assiettes des collectivités publiques : écoles communales et cantines des maisons de repos du CPAS.
Ce projet est orienté sur 4 axes principaux :
1) La mise en place d’une cuisine de réchauffe et d’un système de livraison en liaison chaude pour permettre l’adhésion des cantines scolaires à la nouvelle cuisine centralisée du CPAS inaugurée en octobre 2022
2) La labellisation cantine durable (niveau 2 radis) des cantines des maisons de repos du CPAS et des écoles communales : https://www.mangerdemain.be/green-deal-cantines-durables/
3) La mise en place d’un programme de sensibilisation pour les mangeurs et le personnel de service du CPAS et des cantines scolaires c’est principalement dans cette partie du projet que la CAN prend une part active en concevant et présentant des animations.
4) L’acquisition de terres et mobilisation de terres publiques en vue de faciliter l’émergence de projets agricoles durables nourriciers, en faveur des circuits courts.
Initié fin 2021, les avancées principales du projet dans son ensemble sont la mise en place de la première phase du projet incluant la mise en service de la nouvelle cuisine centrale du CPAS à Erpent et l’organisation des journées locales dans les cinq maisons de repos et résidences services du CPAS, une fois par mois. Ces journées locales consistent en la préparation de menus exclusivement au départ de produits locaux (aux petits déjeuners, déjeuners et soupers). Elles sont ponctuées par des animations dans chaque maison de repos autour de thèmes et d’outils divers (animations intergénérationnelles avec des classes d’écoles communales, cinés débat, lotto des saveurs, capsule vidéo retraçant le fil des ingrédients de l’assiette, …), avec pas moins de 40 animations en 2022. En 2023, les cantines des maisons de repos basculent pleinement dans les critères du Green deal pour l’approvisionnement en produits locaux et fair trade.
Actuellement (Fév 2023), démarre la deuxième phase qui consiste en l’exécution de plans d’actions dans les écoles communales en vue de les labelliser « Green deal cantines durables », avec un programme de sensibilisation, des actions propres aux établissements et la bascule des cantines scolaires vers la cuisine centrale du CPAS prévue pour la rentrée 2023-2024. Pour cette phase, la CAN prendra en charge la soixantaine d’animations prévues sur diverses thématiques de l’alimentation durable.
OHEY. Les temps sont durs pour le Circuit Court. Mais on veut y croire !
Cocoricoop, acteur local de la région d'Ohey n'y va pas par quatre chemins. Certains diront peut-être que c'est un aveu de faiblesse... Cet appel à l'aide nous semble plutôt un acte responsable et digne que les consommateurs·trice·s doivent entendre avec respect en faisant preuve de générosité mais aussi de bon sens.
La situation financière de la coopérative locale n'est pas assurée... le temps des fêtes sera crucial, janvier et février aussi, pour poser le bon diagnostique : est-il possible de tenir ? Ils veulent y croire, et tous les acteur·trice·s des circuits courts environnants aussi... car ils sont tous dans le même bâteau, en fait. Ce n'est facile pour personne en CC !
Du côté des clients, il y a une question à se poser : peut-on imaginer que l'aventure novatrice et solidaire s'arrête là ? Non en fait, car la région a besoin de son circuit court. A Ohey, Cocoricoop en est l'expression audacieuse. Il faut se serrer les coudes et passer l'ornière. Ensemble.
Le contexte est difficile : le coût de la crise est bien réel chez tout le monde. Chez les producteur·trice·s, chez les consommateur·trice·s... et au sein du collectif aussi. Tout le monde est touché au porte-feuilles. Les frais, énergétiques principalement, sont là qui se reportent sur le prix des aliments. Mais va-t-on cesser de manger pour autant ? Il faut rogner sur d'autres achats, mais pas sur l'alimentation.
Non, la grande distribution et ses produits d'appel n'est pas la solution ! Nous le savons. Mais les choix ne sont pas simples. Sur quoi faire porter ses restrictions ? La réponse du circuit court est bien "sur les gros, ceux de l'agrobusiness, les nantis de l'économie mondialisée, les spéculateurs"... pas sur les acteurs locaux que sont nos parents paysans, nos voisins paysans, nos amis paysans... de la rue d'à côté, du champ d'à côté, de la boulangerie, de la boucherie, de la brasserie, de l'épicerie du village !
La crise sanitaire avait modifié les habitudes alimentaires : la tendance de manger local, saisonnier et bio s'était installée...renforcée. TB. Après la crise Covid, un vent contraire a soufflé et la crise énergétique et économique a accentué le mouvement. On ne peut pas faire ses choix "qu'à son avantage, quand cela nous arrange bien". Cohérence et stabilité sont nécessaires pour développer des projets résilients comme ceux-ci. Cela dit, la coopérative reste motivée pour son modèle et ses valeurs. Robin Guns et toute l'équipe y croit, soutenus en cela par l'Organe d'administration de la Coop.
En savoir plus sur le site de Matélé
Carte blanche du Circuit court en cette fin décembre
Carte blanche écrite avec notre petit cœur pour rappeler nos bases. Suivez la flèche qui sort droit de notre cœur.

Campagne de fin d'année "Soyons acteurs de l'Economie sociale"
Namur, 08/12/2022 | Le Collectif 5C, les réseaux et ceintures alimentaires se mobilisent pour encourager les citoyens et citoyennes à s’approvisionner auprès des vrais acteurs du circuit-court pour leurs menus de fêtes.
Malgré la tentation, il est possible de passer des fêtes de fin d’année responsables et durables en posant entre autres les bons choix alimentaires pour son menu de fêtes. Le circuit-court alimentaire wallon se mobilise pourencourager les citoyens et citoyennes à privilégier le « vrai » circuit-court et à « court-circuiter » les slogans de la grande distribution. Dès ce 8 décembre, les centaines de coopératives, magasins à la ferme et commerces locaux issus de l’économie sociale afficheront le message « Pour les fêtes, court-circuitons la grande distribution ».
Une campagne pour contrer le marketing de la grande distribution
« Les pros de la com et du marketing, ce n’est pas nous » , déclare Pierre Laviolette du Collectif 5C qui, avec les cinq ceintures alimentaires wallonnes, sont à l’origine de la campagne. « Nous sommes plutôt les pros de la distribution des produits du terroir, issus d’une agriculture de petites surfaces, de qualité différenciée [1] et dont les modes de production respectent l’environnement. Nous sommes également les pros d’une autre économie : une économie sociale, où la priorité est donnée à l’humain avant le capital ».
Pourquoi court-circuiter la grande distribution ?
- Parce que le circuit-court n’est qu’une faible proportion de sa gamme, alors que, pour nous, il représente minimum 50 % de l’approvisionnement en direct des producteurs et fournisseurs locaux.
- Parce que le circuit-court n’est, pour elle, qu’une question de nombre d’intermédiaires, alors que, pour nous, c’est aussi une qualité de produit, une proximité entre producteur et consommateur et une transparence sur la structure de prix.
- Parce que les conditions de négociation qu’elle impose se font généralement au détriment du producteur, alors que, pour nous, le producteur-artisan doit recevoir un prix décent pour sa production.
- Parce qu’elle est dictée par la logique d’enrichissement des actionnaires, alors que nous soutenons une économie locale qui permet une redistribution équitable entre les différents acteurs des filières alimentaires. Nous appliquons des marges faibles afin d’assurer un prix accessible aux consommateurs.
- Parce qu’elle ne se soucie guère des impacts sociaux et environnementaux de ses actions, alors que nous soutenons une agriculture et un système alimentaire durable et résilient basé sur des pratiques agroécologiques avec des impacts environnementaux faibles.
Face aux crises actuelles, il est temps de passer à la vitesse supérieure pour des modèles alimentaires et économiques durables et résilients. Alors, quoi de mieux que de commencer les bonnes résolutions 2023 dès ces fêtes de fin d’année !
[1] La qualité différenciée permet la reconnaissance de produits agricoles et de denrées alimentaires qui, par rapport à une production standard, se différencient par leur mode de production ou par une plus-value qualitative (SPW, agriculture).
Le Collectif 5C est la fédération des coopératives citoyennes pour le circuit-court. Elle regroupe aujourd’hui 43 membres qui ont mis en place différents canaux de distribution (magasins, ventes en ligne, petits grossistes), représentant plus de 11.000 coopérateurs et commercialisant les produits de plus de 1.150 producteurs et productrices. Elle stimule les échanges de bonnes pratiques entre les membres, représente et défend le secteur pour créer un environnement favorable à son développement.
Les Ceintures et Réseaux Alimentaires (Liège, Charleroi, Namur, Verviers et Tournai) animent les acteurs locaux pour assurer une transition vers un système alimentaire durable, basé notamment sur le circuit-court, porté par le politique, les citoyens et les acteurs économiques.
Contacts presse
Pour toute question relative au circuit-court
Pierre Laviolette (Collectif 5C) : pierre@collectif5c.be – 0485 465941
Christian Jonet (Ceinture Aliment-Terre Liégeoise) : christian@catl.be – 0486 721632
Michel Berhin (Ceinture Alimentaire Namuroise) - 0496 314 612
Pour toute question relative de l’économie sociale
Adrian Jehin (ConcertES) : adrian@concertes.be – 0491 418049
Vous avez dit "Résilience alimentaire" ?
L'équipe des Greniers d'abondance nous décrit bien la chose.
Il faut aussi taxer les superbénéfices de l'agro-industrie de l'alimentation
La Ceinture Alimentaire Namuroise, associée à ses partenaires au sein de CCréalim, le Collectif en Circuit Court des Réseaux et Ceintures alimentaires de Wallonie signe une carte blanche dans l'Echo, ce 14 octobre 2022. Elle demande de taxer aussi les superprofits du secteur de l'Alimentation industrielle.
En effet, "Aujourd'hui, la crise de l’énergie monopolise toute l’attention politique. Il est essentiel d’étendre le débat sur la taxation des superprofits et la régulation des prix au secteur de l’alimentation.
[...]
Les multinationales de l’agroalimentaire enregistrent ces hausses massives de bénéfices, non grâce à des innovations ou des gains de productivité, mais en profitant d’effets d’aubaine.
[...]
Dans ce contexte, une taxe sur les superprofits dans le domaine agroalimentaire est politiquement légitime et moralement nécessaire.
[...]
Finalement, de plus en plus d'organisations plaident pour une sécurité sociale de l'alimentation. Le principe s’inspire de la sécurité sociale de la santé: alimenter une caisse par des cotisations et la redistribuer à toute la population. Ainsi, chaque personne pourrait bénéficier d’un chèque à dépenser dans des produits alimentaires conventionnés démocratiquement, c’est-à-dire respectant des critères de justice sociale et de durabilité. Une fiscalité juste où chacun contribue à hauteur de ses moyens et une taxe sur les superprofits faciliteraient la mise en place d’une telle proposition.
Les signataires sont
*Amaury Ghijselings (CNCD-11.11.11 et coordinateur de la Coalition contre la faim), Jonathan Peuch (FIAN Belgique), Christine Mahy (Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté), Thierry Kesteloot (Oxfam Belgique), Jonas Jaccard (SOS Faim), Albane Aubry (Greenpeace), Laurence Lewalle (Réseau des GASAP), Isabelle Franck (Entraide et Fraternité/Action Vivre Ensemble), Suzy Serneels (Broederlijk Delen), Louise Balfroid (Ceinture Aliment-Terre Liégeoise), François Grenade (Iles de Paix), Sabine Renteux (Mouvement d’Action Paysanne), Laura Deflandre (Autre Terre), Therese-Marie Bouchat (Coopérative Paysans-Artisans), Renaud BOULET (Défi Belgique Afrique), Eléonore Barrelet (Agroecology In Action), Pierre Laviolette (5C), Christian Jonet, Jonathan Caillet, Jean-Yves Hansart, Xavier Anciaux, Michel Berhin pour CCREALIM (Collectif des Ceintures et Réseaux Alimentaires de Wallonie)
Lire entièrement la Carte blanche parue dans l'Echo
Temps forts de la rentrée, chaude rentrée !
Le 10 septembre à 20 heures, la CAN participera à une table ronde sur l'Avenir de l'Ecologie politique organisée au Quai 22 (UNamur) par la Maison de l'Ecologie. Elle y apportera sa vision en lien avec sa militance toute consacrée à l'alimentation. Elle sera entre autres accompagnée d'un représentant de sa consoeur la Ceinture Energétique Namuroise, la CEN.
[plus d'infos]
Le 24 septembre, la CAN participera au Village des Possibles à Malonne, une organisation de Malonne Transitionne.
[plus d'infos]
Les 15 et 16 octobre, Can et CEN, en partenariat avec la Ville de Namur (Echevinat de la transition et Service Air, Climat, Energie et Alimentation), Canopéa (ex IEW) et le NID (Namur Intelligente et Durable) organise le premier Festival de la Résilience de Namur : Namur Demain. Marché de producteurs (organisé le samedi avec la collaboration de Paysans Artisans) conférences (dont celle de Rob Hopkins le samedi soir), projections-débats, animations, ateliers et stands d'associations... Ambiance musicale et petite restauration locale durant les 2 jours.
Plusieurs activités - y compris pour le Jeune public- voient le nombre de place limité. Dès lors, consulter rapidement le programme pour réserver votre droit de participation. C'est gratuit, mais il n'y en aura pas pour tout le monde.
[plus d'infos]
Et pour télécharger le programme et l'emporter partout avec vous, c'est ici